Pourquoi avoir travaillé sur le subterfuge ?
L’étrange besoin du faire semblant, le plaisir de la
confusion du spectateur. Que vois-je ? Qu’est-ce ? FAUX/VRAI ?
Ou s’arrête mon travail ? Où commence celui du spectateur ? Je suis
celui qui met en place, facilite, enclenche le processus qui aura lieu dans
l’esprit de l’autre. Mon travail, c’est de le diriger, de lui faire croire ce
qu’il voit. Derrière, l’espoir fou qu’il plonge dans mon délire, qu’au travers
de mes simulacres de vie, de mort, de gens, il se pose les questions que
j’aurai voulu y cacher. Un jeu des différences où le but est que chacun trouve
sept différences justement différentes.
Un besoin de jugement, d’avis, de critique, de juges
tout simplement.
C’est dans cette idée de tromper que j’investie
l’espace naturel, la nature, le parc avec mon papier. 100 fleurs tout rond
faites de papier journal, plantées en plein janvier. C’est un travail avec
trois points centraux. Un, conquête du territoire naturel par l’humain, qui ici
remplace jusque la floraison. Deux, la fragilité de la réalisation, si sensible
aux événements extérieurs. Trois, ce subterfuge. Je copie. Je trompe. Parce que
tant qu’on ne s’est pas approché un maximum, tu ne verras jamais que mes roses
sont artificielles.
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