Itinérance

Tu voulais voyager ? Allons-y donc ! Voyageons, mais d’un point de vue artistique. Par nos idées, s’il vous plait !
On réfléchira particulièrement au lien entre ce voyage et l’architecture, donc oui, à l’architecture du voyage, celle qui se déplace, à l’architecture itinérante.  J’ai poussé dans la direction de la mobilité et suis tombé sur Kevin Cyr, un artiste qui réalise le Camper Bike, soit un hybride entre le camping-car et le vélo.  Il réalise également un hybride cadi de supermarché-tente tout aussi transportable. Le travail de cet homme crée une réelle architecture par des objets qui, en plus d’être plutôt banals, sont symboles d’un déplacement facile et d’itinérance quasi-quotidienne. J’ai aussi croisé les travaux de Lucy et Jorge Orta (Food Water Life). Ce couple travail autours d’équipement d’urgence, de sauvetage, toujours de manières décalées. Un canoë de sauvetage remplis de dizaines de bidons d’eau, un parachute qui achemine une bouée de sauvetage, une caisse de boite de conserve et un pack de doudou de secours. Ce qui m’a surtout intéressé dans ces œuvres-là, c’est l’abondance des éléments dont les humains ont besoin (ou du moins pensent avoir besoin) pour survivre à quelque chose.
Etape deux, je me suis tournée vers les peuples itinérants. Peuple du désert, nomade de Mongolie, habitants du pôle Nord. Une chose m’a alors sauté aux yeux. Pour chacun de ces peuples, leurs habitations (que ce soit les tentes des Touaregs, les yourtes des mongols ou les igloos de Inuits) ont un rapport esthétique très fort avec leur habitat naturel.

Dans cette optique j’ai voulu réaliser la tente de ville, la tente urbaine. Une habitation mobile en harmonie visuelle avec son milieu. Il faut aussi qu’elle soit en accord avec les idéaux de vie des habitants de ce milieu. Confort, espace de stockage, praticité. La tente urbaine, pour se fondre dans son environnement, reprend la forme de l’immeuble. Rectangulaire, verticale, montée sur une armature de barnum, elle s’apparente de l’intérieur au dressing IKEA, muni de différentes étagères en tissus amovible, clipable, légères et transportables. Sa toile, disponible en différente teinte de gris sale en fonction du niveau de pollution, est imperméable et légèrement inclinée sur le dessus pour permettre l’écoulement des eaux de pluie. Elle est également combinée avec une couche en feutre pour permettre une isolation certaine du froid et du bruit. Seules les fenêtres en bâches plastique ne sont pas isolées. Mais elles possèdent un petit rideau qui crée une illusion d’intimité dans un espace de 1m60 sur 2m. 

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