Stalker

L’étrangeté. L’entre deux. Je ne sais pas trop ce qui se passe ici. C’est une vidéo filmée entre deux eaux, à la tombée de la nuit, elle montre des acteurs qui ignorent qu’ils sont filmés, eux même absorbé par la réalisation de leur propre projet. Il y a quelqu’un qui les observe, qui les suit. La voix off le murmure vicieusement. Sans dessus, sans dessous, rien n’a de sens dans ce monde trop fou. Et le suspense se creuse entre qui traque et qui est surveillé, qui surveille et qui est traqué. Un jour, je t’ai croisé, je ne sais qui tu étais. Je dois te suivre inconnu soir et matin. Sans dessus sans dessous, tu es nul par, tu es partout. Est-ce cette jeune femme sur qui fait la mise au point n’est jamais faite et qui a l’air de photographier les autres acteurs ? Ou est-ce la camera elle-même, par ses travelings entre les branches qui suit la photographe ? Je vois tes gestes, mais tes yeux je ne les vois jamais. Il n’y a que ton dos que j’ai. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Innocente ou corrompu ? Je te suis mais suis perdu. Pour te voir j’ai de l’être toi, oublier qui était moi. Le dernier plan est permis par l’incroyable talent de mon actrice principale qui essaye d’assommer une des figurantes avec le trépied de son appareil,  Dans cette folle poursuite criminelle, tu tus encore.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire